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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 07:15
Jean Marie Pelt a été professeur de  biologie végétale à la faculté de pharmacie de Nancy. Il a créé l'Institut Européen d'Ecologie. Il est né en 1933 en Lorraine, pharmacien agrégé, il est botaniste-écologiste-toxicologue.

Dans ce livre, nous découvrons la vie des plantes et leur évolution. Parallèlement au règne animal, le végétal a aussi évolué. C'est ainsi que Jean Marie Pelt place les orchidées au sommet de l'évolution du règne vegétal, face à l'homme qui est au sommet du règne animal. L'orchidée est la plante qui s'est le plus adaptée aux modifications de son environnement.

Jean Marie Pelt nous fait partir du plancton, passer par les algues, les mousses, les fougères, puis la fabrication du bois et des premiers arbres comme les conifères et enfin les plantes à fleurs.

Et c'est avec les algues que la reproduction sexuée commence et que commence toute l'histoire, d'une vraie civilisation. Au sommet, les Orchidées dont Jean Marie Pelt ne sait pas nous dire si ce sont "des femmes, des anges ou des demons", tant "ce vaste panorama sur les moeurs, et ce qu'il faut appeler les "comportements" des fleurs d'orchidées à l'égard des insectes, finit par nous troubler nous mêmes, tant paraissent subtiles les ruses et supercheries dont elles s'avèrent capables".

C'est ainsi que les couples se forment. Et même des couples "inter-espèces", puisque certains papillons ne peuvent polliniser qu'une seule sorte de fleurs et que ces mêmes fleurs ne peuvent être pollinisées que par cette espèce de papillon. Ils sont condamnés à vivre ensemble ou à disparaitre.

 Après avoir lu ce livre nous ne pouvons plus regarder une fleur comme avant, car l'histoire des plantes est comme la nôtre: les civilisations se succèdent, chacune laissant des traces de ses heures de gloire.

 


 

Pour terminer, il faudrait en dire plus au sujet de Jean Marie PELT:

pour camper la personnalité un extrait de la série Grands Entretien du 23 janvier 2003:

Jean-Marie Pelt nous livre notamment ses réflexions sur les OGM, cet homme généreux partage avec nous sa vision lumineuse de la vie. Il faut réenchanter le monde où nous vivons », nous dit joliment Jean-Marie Pelt.

 

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Jean-Marie Pelt
Jean-Marie Pelt [TSR]
Jean-Marie Pelt a mal à la terre et poursuit depuis plus de trente ans le même combat : sauver la planète… et l’homme avec elle. Ecologiste de la première heure, ce scientifique de renom est animé par la foi et croit avant tout au progrès spirituel. Cette personnalité charismatique qui aimerait « faire de la terre un jardin » dirige l’Institut européen d’écologie.

lire la suite

Jean Marie Pelt (Wikipédia)

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30 décembre 2006 6 30 /12 /décembre /2006 07:06

 La catégorie "coin lecture", est destinée aux livres ; aujourd'hui, une exception, un film : "Le Grand Silence" de Philip Gröning.

Extrait pjoto Philip Gröning

 

Ce film remarquable est sorti le 20 décembre. Il ne va sûrement pas attirer les foules et encore moins les médias. Nous étions une bonne dizaine dans la salle de cinéma  au début de la séance, et un peu moins à la fin.

"Le Grand Silence" est un film documentaire sur les moines de la Grande Chartreuse. Un documentaire de 160 minutes pendant lesquelles Philip Gröning montre ces hommes dans leur vie quotidienne et solitaire.

Quelques mots sur les moines Chartreux, ordre des cartusiens, l'un des plus austères dans le monde chrétien. Leur choix de vie est une vie érémitique (complètement retirée du monde), faite de solitude et de silence. Le moine est seul dans sa cellule où il prie, mange et dort. Seuls les dimanches le repas est pris en commun au réfectoire, et les offices à l'église les réunissent...

Il a fallu plus de seize ans à Philip Gröning pour avoir l'autorisation de filmer dans le monastère sous conditions: seul, sans équipe d'assistants, sans musique et sans bruit. C'est réussi ; outre les magnifiques images de la nature et de la Grande Chartreuse sous la neige, Philip Gröning nous fait toucher du doigt le sens de la vie de ces moines que nous n'arrivons pas facilement à appréhender.

Le film est silencieux : peu de paroles, pas de musique mais quelles images !  "Un prodige d'ombre et de lumière, de beauté naturelle et de grâce surnaturelle, du temps qui s'écoule et de l'éternité qui subsiste."

Des images qui reviennent sans cesse, comme la goutte d'eau qui tombe du bassin en émail dans l'évier, les portraits de moines face à l'objectif, sans un mot, le regard fixe, quelques battements de cils et, parfois, un tremblement de lèvres, l'esquisse d'un sourire.

La répétition de cartons (écrits), des mêmes plans qui reviennent incessamment, de mêmes images, se conjuguent avec la fin du film qui se termine comme il a commencé, dans le  même hiver avec les mêmes séquences, pour un éternel recommencement ; donnent une impression d'éternité. Justement, dès le début du film on apprend que ces moines sont à la recherche de l'Eternel.

Evidemment, on ne peut pas ne pas se poser de questions, qu'est ce qui peut bien attirer ces hommes pour accepter tant de renoncements, et on comprend vite que leur vie n'est rien d'autre qu'une continuelle, perpétuelle prière. Comme le balancier maintient l'équilibre du funambule sur son fil, la prière maintient ces moines dans leur quête.

Peut être est-ce l'influence des images du monastère dans la montagne enneigée, mais ces moines m'ont également fait penser aux moines bouddhistes, retirés complètement dans des temples, qui méditent à longueur de journée, loin de tout. Resterait à définir la différence entre méditation et contemplation ?

Matthieu Ricard, moine bouddhiste connu, a écrit un livre dont le titre est "L'Eternité dans la paume de la main", et bien en sortant de la salle on a l'impression d'avoir frôlé cette éternité, tant Philip Gröning a su établir la relation au temps. Ce film long de plus de deux heures est aussi un film sur le temps, par le rythme des journées et le rythme des saisons.

Des scènes émouvantes restent à l'esprit, en particulier le moine aveugle, le seul à parler dans le film, le portrait d'un moine  âgé, grabataire et presque au bout du chemin, les soins à l'infirmerie.

Nous devons remercier Philip Gröning pour ce film hors du commun, et aussi, bien sûr, ces moines qui ont accepté de nous livrer ce qu'ils ont de plus intime.

 Pour en savoir plus sur le film : cliquer ici

   

 

Photo extrait de http://www.chartreux.org/fr/frame.html

Ce film a eu le prix du meilleur documentaire 2006 de l'European Film Academy.

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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 03:28
Georges Perec est né le 7 mars 1936, il meurt le 3 mars 1982 d'un cancer des bronches à l'hopitâl d'Ivry

La Disparition : est paru pour la première fois en 1969 chez Denoël. Il est difficile d'écrire quelque chose sur ce livre impressionnant, troublant, captivant à plus d'un titre. Après sa lecture, on reste là, avec devant soi un vide, un grand blanc   qui est d'ailleurs la thématique du roman, l'absence et la douleur qu'elle engendre, et plus que l'absence la Disparition. Mais qu'est ce qui a disparu ? On ne sait pas, c'est un blanc qui reste là, qui remplit l'espace, peut être un signe, un signe cabalistique ou une forme, un rond pas tout à fait fini, pas tout à fait fermé, avec un trait horizontal...

Vertigineux ce roman par son rapport entre le contenant et le contenu, le style et le fond.

Anton Voyl,l'un des héros insomniaque disparait, on part à sa recherche et on découvre un clan marqué par le destin et marqué d'un signe sur l'avant bras, on ne sait pas quoi, un "zahir", une sorte de trace blanche, presque effacée, presque disparue, une forme comme un rond pas tout à fait fini avec un trait horizontal...

Et quand quelqu'un arrive presque au but, découvre qui a disparu, il meurt tragiquement et disparait à son tour.

Dévoilerons-nous le sujet ?

Oui, le rapport entre le contenant - l'histoire d'un clan maudit dont les membres disparaissent tour à tour - et le contenu - c'est à dire le style de Georges Perec- nous dévoile le sujet et l'objet: le E a disparu.

Disparu vraiment, pour de vrai,véritable exercice de style, véritable et extravagante prouesse lexicographique de Georges Perec, nous avons à faire à un roman lipogrammatique en e. Pas un seul mot, dans les quelques trois cent pages, avec un e!

Des contorsions inimaginables pour arriver à ce résultat, certes quelques locutions latines, quelques expressions anglaises et quelques raccourcis comme "un laps" (de temps a disparu) ou encore dans mon "for"(intérieur a disparu) n'enlèvent rien à la prouesse stylistique.

Georges Perec est un grand amateur d'exercices de style, outre le roman lipogrammatique (absence d'une voyelle), il a également écrit un roman qui est aussi dans son genre lipogrammatique puisqu'il s'agit,cette fois, d' un "monovocalisme" en e. (La seule voyelle utilisée dans tout ce roman est le e, aucun a, i, o ou u): "Les revenentes".

Et à propos de "VOYELLES" absentes, la première personne qui apparait dans "La Disparition" c'est:... Anton VOYL (ajouter les e)!

Enfin disons encore que Georges Perec est aussi l'auteur du plus grand palindromme existant (pas moins de 1247 mots)!

(un palindromme de lettres est un texte dont l'ordre des lettres reste le même qu'on le lise de gauche à droite ou de droite à gauche, exemple connu "Esope reste ici et se repose" ou encore "a man, a plan, a canal : Panama). 

Le Grand Palindrome (cliquer)

Encore un mot pour finir, si vous avez envie de lire La Disparition, ne cherchez pas le chapitre 5, lui aussi......a disparu !

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31 octobre 2006 2 31 /10 /octobre /2006 19:19
Irène Némirovsky  est née le 11 février 1903 à Kiev . Elle meurt le 17 août 1942 en déportation à Auschwitz

Suite française, est paru en 2004 et il avait été écrit par Irène Némirovsky au début de la seconde guerre mondiale. C'est sa fille, Denise Epstein qui a conservé ce manuscrit après l'arrestation de sa mère. Le livre a obtenu le prix Renaudot à titre posthume en novembre 2004.

 Ce roman est composé de deux récits, l'un "Tempête en juin" , l'autre "Dolce" . Irène Nemirovsky pensait faire quatre à cinq parties à cette oeuvre, mais elle n'a jamais eu le temps de les rédiger. Irène Némirovsky voulait, en fait, écrire une grande fresque à la manière de "Guerre et Paix".

La première partie dépeint la débacle et l'exode de juin 1940. Elle choisit de décrire cette période au travers de la vie de plusieurs familles issues de milieux différents. Ainsi, on assiste au départ de la famille Péricand, bourgeoise et bigote qui ressemble un peu à la famille Lequenoy dans la Vie est un long fleuve tranquille, et dont les valeurs s'effriteront au contact de la dure réalité de l'exode. Il y a également un couple de petits employés de banque, leur patron qui doit fuir également avec sa maîtresse, une famille de fermiers qui recueille un soldat français blessé, un artiste et l'exode qui prend place. Tout ces gens se retrouvent sur les chemins, qui en voiture, qui à pied, avec des provisions ou sans provision, dans un désordre tragique.

Irène Némirovsky décrit alors avec détails et traque les moindres petites lâchetés qui font surface dès que la vie devient plus difficile,quand les fards craquèlent sous les larmes et la peur.

La seconde partie, "Dolce" nous relate l'occupation allemande dans un petit village. La garnison allemande s'installe, le commandant dans une des plus belles résidences du village, la troupe dans un château ;  et le quotidien se vit côte à côte, occupants et occupés. Cela crée des liens, forcément. C'est ce que nous dépeint Irène Némirovsky. Puis les Allemands s'en vont sur le front russe.

L'annexe à ce roman est à lire également. C'est le rassemblement de notes manuscrites d'Irène Némirovsky sur son projet d'écriture et l'état de la France.

C'est un roman plaisant à lire, on s'aperçoit qu'Irène Némirovsky a étudié dans les moindres détails les traits de caractère de ces personnages. Elle les a construits un à un et morceau par morceau en s'inspirant des évènements qui l'entouraient. Comme "Vin de solitude", ce roman est d'une extraordinaire lucidité.

 

 

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23 octobre 2006 1 23 /10 /octobre /2006 09:35
Dan Brown :  né le 22 juin 1964 à Exeter, New Hampshire est un auteur américain de romans policiers.

A force d'en entendre parler, je l'ai tout de même lu pour vous !

Je n'en dirai qu'un mot: bof !

Roman policier, pour roman policier, vaut mieux lire un bon Simenon ou Agatha Christie.

Si vous avez envie de le lire, empruntez-le dans une bibliothèque et choisissez la version illustrée au moins vous aurez de belles images ! 

Pour ceux que ça intéresse, il y a de multiples liens sur internet concernant le Da Vinci Code que se soit le film ou le roman.

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Da_Vinci_Code

Ce que dit Wikipédia à propos de l'auteur:

Il est diplômé de l'Académie Phillips Exeter, où son père était professeur de mathématiques, et de l'Amherst College en 1986. Il consacre ensuite son temps à l'écriture et à la chanson, et enseigne l'anglais à Phillips Exeter.

Dan Brown n'hésite pas à inventer des qualifications universitaires pour lui-même (il s'est longtemps vanté d'avoir étudié Léonard de Vinci à l'Université de Séville, ce qui s'est révélé faux à la vérification) ou pour son épouse, qu'il honore du titre d'historienne de l'art bien qu'elle n'ait pas de diplôme dans ce domaine ni de publications à son actif. Elle effectue des travaux de recherches pour les romans de son mari.

 

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18 octobre 2006 3 18 /10 /octobre /2006 06:38
Irène Némirovsky  est née le 11 février 1903 à Kiev . Elle meurt le 17 août 1942 en déportation à Auschwitz.

  Le Vin de solitude est un roman racontant l'enfance d'Hélène Karol, fille d'un homme d'affaire qui a fait fortune, Boris Karol et d'une femme disons frivole, Bella Sofranov. Cette femme méprise son mari issu d'une classe sociale inférieure, alors que lui est en admiration devant son épouse.

...la tante de Bella, une Sofranov de la branche aînée, de celle qui était restée riche, qui n'avait pas dilapidé sa fortune,qui n'avait pas eu besoin de marier ses filles à de petits Juifs obscurs, gérants d'une fabrique de la ville basse.    (extrait)

Le roman commence quand Hélène a huit ans. Il décrit les relations qu'elle a avec ses parents. D'un côté, son père qu'elle adore mais qui est souvent absent. Il est absorbé par son travail et les jeux d'argent. De l'autre coté, sa mère qui l'ignore, la rejette et nourrit une haine envers elle. Heureusement Hélène a une gouvernante française qui a une réelle affection pour elle. Ce sera le seul point positif du roman. L'enfance d'Hélène est faite de solitude et d'amertume. Les événements de Russie oblige la famille à s'expatrier, et là commence un nouveau huis clos entre Hélène, sa mère Bella, et son amant Max, cousin d'Hélène. Son père étant de plus en plus absent, Hélène voit naître en elle une haine pour sa mère et rêve de vengeance.

 





 Cette oeuvre, qui est largement autobiographique, est  cruelle. On voit comment cette enfant construit point par point une haine pour sa mère, résultat d'un manque d'amour féroce et d'une solitude sans limite. L'oeuvre est terrifiante de lucidité et on se demande souvent si c'est la jeune adolescente qui parle ou l'auteur, tant les propos sont acerbes et perspicaces et les sentiments, plutôt les ressentiments sont décrits avec froideur. On a souvent décrit la haine ou l'amour,mais ici le manque d'amour  -quoique le mot soit mal approprié, car manque signifie qu'il y en a, certes  pas assez, mais au moins un peu- l'absence d'amour aussi bien. Et c'est cette absence d'amour qui est l'essence même de la solitude d'Hélène : son Vin de Solitude.




Pour illustrer les relations entre Irène Némirovsky et sa fille, il faut savoir, par exemple, qu' une fois Irène et son mari déportés, leurs filles se sont présentées chez leur grand mère qui a refusé de les accueillir. La mère d'Irene Némirovsky a passé la guerre à l'abri dans un palace à Nice.

Pourtant quand elle meurt (à 102 ans en 1989) on ne retrouve dans son coffre fort qu'un livre: David Golder écrit par sa fille Irène. 



Pour en savoir plus sur Irène Némirovsky 

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8 septembre 2006 5 08 /09 /septembre /2006 06:36

John Kiser: journaliste d'investigation et historien. Son livre est le résultat de quatres années d'enquête.

Henry Quinson, a traduit le livre en français, il a vécu six ans au monastère de Tamié dont étaient issus deux des sept moines de Tibhirine.

 Passion pour l'Algérie, les moines de Tibhirine est un livre extrêmement complet, fouillé et précis sur les moines de Tibhirine et l'Algérie.

  Il éclaire sous plusieurs facettes les événements et propose une vision intéressante  de l'histoire de l'Algérie, l'histoire de l'église catholique en Algérie, la vie dans un monastère cistercien et les relations entre les moines et les habitants du village.

Surtout, il nous montre comment une communauté d'hommes, si différents de caractère, ont pu vivre ensemble jusqu'au bout leur témoignage....

Au delà des problèmes et des explications pas encore très claires sur les responsabilités de l'enlèvement et de la mort des moines ; ce qui aurait pu être fait, ce qui n'aurait pas dû être fait, sur les négociations à faire ou à ne pas faire, ce qui est intéressant dans ce livre, et ce qui reste, somme toute, aujourd'hui, c'est la personnalité et le portrait des ces hommes courageux et humanistes, c'est le sens de leur combat fraternel au quotidien pour rassembler des communautés si différentes et si proches à la fois.

C'est sûr, qu'ils pouvaient quitter Tibhirine et s'installer au Maroc à Fès, mais ils ne l'ont pas fait.

C'est sûr qu'ils avaient déjà eu des "alertes" et des intrusions dans le monastère,mais ils sont restés.

Entre aban-donner et donner, ils ont fait le choix du chemin le plus difficile.

 Quelques critiques:

  • Le livre de John Kiser est un document inespéré qui n’intéresse pas seulement les lecteurs américains ou européens pour déceler la vraie mécanique d’un phénomène qu’ils connaissent très mal, mais aussi les lecteurs algériens submergés par les incohérences d’un système résigné à la fatalité de l’intérêt immédiat et le jeu d’un islamisme politique qui n’a jamais abdiqué. D’ailleurs, Passion pour l’Algérie est dédié aux moines de Tibhirine, mais aussi à ceux qui les ont aimés, c’est-à-dire à nous tous qui portons en nous cette flamme humaniste intarissable. Waciny Laredj, El-Watan

 


 

 

 

                                                                                    

  •   L'ouvrage de M. Kiser est remarquablement bien documenté, et se lit comme un roman. Il apporte une double démonstration, qui justifierait, chacune, un livre à part entière. La première est de souligner le contraste entre les factions terroristes qui utilisent l'islam comme un moyen, et les villageois de Tibhirine qui le pratiquent comme une fraternité. Imam Feisal Abdul Rauf, Islamic Horizons Magazine
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7 septembre 2006 4 07 /09 /septembre /2006 16:59

Christophe Lebreton:  est né le 11 octobre 1950. Il fait son service militaire en coopération auprès d'enfants handicapés mentaux à Alger. Il entre en 1974 à l'abbaye cistercienne "Notre Dame de Tamié", en Savoie, et  il rejoint Tibhirine en 1987. Il y était responsable du jardin, de la liturgie, maître de novices. Il est mort à 45 ans, le plus jeune des moines de Tibhirine assassinés le 21 mai 1996.

Le souffle du Don est le journal de frère Christophe moine de Tibhirine. Il commence le 8 Août 1993 et le dernier écrit date du 19 mars 1996.

 Publié à peine trois ans après la tragédie, ce livre est paru sans notes, sans index, les noms ont été modifiés pour des raisons compréhensibles de sécurité. Rappelons que les trois années que couvre ce journal sont des années d'une extrème violence en Algérie.

 Cela rend le livre un peu compliqué à comprendre,car il s'agit bien d'un journal qui reprend au quotidien tel ou tel évènement de la vie du monastère et du village, sans que nous en connaissions tous les éléments. Parfois,on s'interroge et on ne comprend pas vraiment de quoi il parle. D'ailleurs, peut être ne pensait-il pas que ses écrits seraient un jour publiés.

 Ce livre est aussi un poème et des poèmes, si la lecture des événements quotidiens est complexe, ils y sont abordés d'une manière tout à fait particulière, nous y découvrons une personnalité sensible et attachante qui ne laisse pas indifférent.

Le caractère de ce livre est bien décrit par l'avant-propos de Jean Pierre Schumacher*:

Les homélies de père Christophe, comme ses poèmes, avaient une allure qui leur était tout à fait propre, faisant appel à la sensibilité, à l'image, au sentiment....Christophe a une manière à lui d'exposer les faits au quotidien qui n'est pas anodine, neutre ou froide: son récit est habité, il contient une âme, la sienne. Il narre les choses comme il les vit, les voit, et les sent." 

*Jean Pierre Schumacher avec le Père Amédée sont les deux survivants de la communauté.

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23 juin 2006 5 23 /06 /juin /2006 06:54
Jérôme Carcopino : Historien réputé, Jérôme Carcopino (1881-1970) a joué un rôle important dans l'étude de l'Histoire ancienne. Elu au fauteuil 3 de l'Académie Française le 24 novembre 1955 il succéda à André Chaumeix.

Le livre que j'évoque, "La vie quotidienne à Rome à l'apogée de l'Empire", est paru en 1939 alors que Jérôme Carcopino était Directeur de l'Ecole Française à Rome.

C'est l'un des rares livres précis et fouillé qui relate et permet d'imaginer aisément la vie quotidienne du romain à cette époque. Dans la première partie, il aborde le cadre de la vie romaine et nous entretient de la ville et sa formation, les maisons, les rues etc. ; l'organisation de la vie autour de castes, des institutions, du mariage et des croyances.

Dans une deuxième partie, il nous parle de la division de la journée, des heures, du matin au lever jusqu'aux occupations quotidiennes  et  aux spectacles.

Le plus agréable dans ce livre est l'excellent français. Cette étude se lit comme une oeuvre littéraire, avec des expressions savoureuses et un langage que nous n'entendons ni ne lisons plus guère de nos jours.

Le plus frappant c'est que presque deux mille ans après, force est de constater que  nous avons peu évolué et je ne peux résister à relater un passage du livre où Jérôme Carcopino cite Martial (poète latin):

"On te voit, écrit Martial au Marinus qu'il persifle, on te voit rassembler à droite et à gauche tes cheveux clairsemés et couvrir ton crâne luisant avec les boucles de tes tempes ; mais agitées par le vent, voilà qu'elles viennent encadrer ton chef dénudé d'énormes volutes qui fusent des deux cotés. Veux-tu bien, Marinus, avouer ton âge avec plus de franchise et paraître enfin ne  faire qu'un: il n'est rien de plus laid au monde qu'un chauve qui frise ...."

Et voilà ce qu'on écrivait vers l'an 100 de notre ère, on aurait pu l'écrire également hier soir n'est ce pas?  En moins raffiné, certes...

 

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16 mai 2006 2 16 /05 /mai /2006 06:00

J'ai terminé récemment la lecture du dernier essai de Franz-Olivier Giesbert, "La tragédie du Président". Il y relate ses diverses entrevues avec Jacques Chirac, notamment, et quelques autres phénomènes politiques qu'il fréquente (ou courtise) depuis des années.

Il dit que le temps est venu de vider ses carnets. Je dirai plutôt qu'il a vidé ses poubelles! Quelques révélations dont on n'apprend rien, tout est permis pour conquérir le pouvoir, tous les moyens sont bons pour détourner l'argent public. Ca, on le savait déjà !

A lire absolument, si vous ne voulez pas vous réconciler avec la politique ou si vous chercher une bonne excuse pour ne pas aller voter aux prochaines élections.

La seule question qui nous vient à l'esprit après la lecture de cette ouvrage est de savoir quels comptes Franz-Olivier Giesbert a à régler avec la gent politique.

Une chose intéressante tout de même: les proverbes qu'il a mis en exergue de chaque chapitre.

L'un d'eux m'a fait sourire donc je le cite :

Bien des gens sont comme ces horloges qui indiquent une heure et en sonnent une autre.

Proverbe danois

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