C'était le 25 novembre, déjà l'ouverture du marché de Noël à Colmar !
BONNES FETES DE FIN D'ANNEE A TOUS !
C'était le 25 novembre, déjà l'ouverture du marché de Noël à Colmar !
BONNES FETES DE FIN D'ANNEE A TOUS !
Une semaine de balades dans les Vosges fin novembre, quelques images pour la beauté des couleurs !
Ce sont les alentours des Vosges du Sud côté lorrain, autour de Le Thillot et Le Menil. Une semaine agréable malgré la brume et la pluie, mais même sous la pluie le charme de la montagne et de la forêt est là.
Des petits ruisseaux.....
Des couleurs incroyables...
De vieilles bâtisses pleines de charme...
Des petites chapelles avec des décors intérieurs exceptionnels... et ouvert au public...
Des arbres majestueux.....
L'éco-musée d'Alsace est situé entre Mulhouse et Colmar, plus exactement à Ungersheim.
L' intérêt essentiel de ce musée est que nous avons là un musée vivant. C'est la reconstitution d'un village alsacien avec d'authentiques maisons anciennes, démontées et remontées dans l'enceinte du musée ; ainsi on remonte le temps, et nous visitons l'intérieur d'une ferme du début du siècle dernier.
Musée vivant aussi, dans le sens où il vit : le potier exerce encore son métier et nous découvrons divers moules à Kouglof et terrines à Baeckeof. Le sellier continue à réparer des sièges et à travailler le cuir pour faire les harnais des chevaux. Le charron construit des roues, le tonnelier fabrique encore des tonneaux et seaux en bois et le forgeron forge réellement, le cerclage des roues et des tonneaux. Même le charbonnier fabrique encore du charbon de bois.
Evidemment les animaux sont là, cochons, chevaux, ânes, oies, vaches, chèvres et même les cigognes!
Remarquable également le conservatoire des espèces, avec un verger comprenant des dizaines d'espèces de pommiers anciens, menacées de disparition et aux fruits, tous, plus succulents les unes que les autres.
Il y a aussi l'ancienne gare, l'échope du cordonnier et surprise un "carrousel salon" du début des années 1900.
En parfait état, il tourne encore et vous pouvez faire un tour sur les chevaux de bois ! Ce carrousel servait à faire la fête, et, à l'époque il était interdit aux enfants. On s'imagine aussi l'émerveillement des gens, qui sortant de leur maison éclairée , au mieux, à la lampe à pétrole, pour se retrouver dans ce salon éclairé par des centaines de lumières électriques !
Malheureusement aujourd'hui cet éco-musée traverse une passe difficile, des subventions lui manquent et la partie "vivante" du musée risque disparaître, ce serait vraiment dommage.
La Disparition : est paru pour la première fois en 1969 chez Denoël. Il est difficile d'écrire quelque chose sur ce livre impressionnant, troublant, captivant à plus d'un titre. Après sa lecture, on reste là, avec devant soi un vide, un grand blanc qui est d'ailleurs la thématique du roman, l'absence et la douleur qu'elle engendre, et plus que l'absence la Disparition. Mais qu'est ce qui a disparu ? On ne sait pas, c'est un blanc qui reste là, qui remplit l'espace, peut être un signe, un signe cabalistique ou une forme, un rond pas tout à fait fini, pas tout à fait fermé, avec un trait horizontal...
Vertigineux ce roman par son rapport entre le contenant et le contenu, le style et le fond.
Anton Voyl,l'un des héros insomniaque disparait, on part à sa recherche et on découvre un clan marqué par le destin et marqué d'un signe sur l'avant bras, on ne sait pas quoi, un "zahir", une sorte de trace blanche, presque effacée, presque disparue, une forme comme un rond pas tout à fait fini avec un trait horizontal...
Et quand quelqu'un arrive presque au but, découvre qui a disparu, il meurt tragiquement et disparait à son tour.
Dévoilerons-nous le sujet ?
Oui, le rapport entre le contenant - l'histoire d'un clan maudit dont les membres disparaissent tour à tour - et le contenu - c'est à dire le style de Georges Perec- nous dévoile le sujet et l'objet: le E a disparu.
Disparu vraiment, pour de vrai,véritable exercice de style, véritable et extravagante prouesse lexicographique de Georges Perec, nous avons à faire à un roman lipogrammatique en e. Pas un seul mot, dans les quelques trois cent pages, avec un e!
Des contorsions inimaginables pour arriver à ce résultat, certes quelques locutions latines, quelques expressions anglaises et quelques raccourcis comme "un laps" (de temps a disparu) ou encore dans mon "for"(intérieur a disparu) n'enlèvent rien à la prouesse stylistique.
Georges Perec est un grand amateur d'exercices de style, outre le roman lipogrammatique (absence d'une voyelle), il a également écrit un roman qui est aussi dans son genre lipogrammatique puisqu'il s'agit,cette fois, d' un "monovocalisme" en e. (La seule voyelle utilisée dans tout ce roman est le e, aucun a, i, o ou u): "Les revenentes".
Et à propos de "VOYELLES" absentes, la première personne qui apparait dans "La Disparition" c'est:... Anton VOYL (ajouter les e)!
Enfin disons encore que Georges Perec est aussi l'auteur du plus grand palindromme existant (pas moins de 1247 mots)!
(un palindromme de lettres est un texte dont l'ordre des lettres reste le même qu'on le lise de gauche à droite ou de droite à gauche, exemple connu "Esope reste ici et se repose" ou encore "a man, a plan, a canal : Panama).
Le Grand Palindrome (cliquer)
Encore un mot pour finir, si vous avez envie de lire La Disparition, ne cherchez pas le chapitre 5, lui aussi......a disparu !
Villers-la-Ville est située à quelques trente kilomètres au sud-est de Bruxelles en Belgique. Les ruines d'une abbaye cistercienne sont son principal attrait. Etant donné que les abbayes étaient toujours construites sur des zones boisées et où il y avait de l'eau, les environs du village sont propices aux balades.
"C'est qu'il y a là un tableau plein de poésie: ces murs qui s'écroulent, ces voûtes qui tombent, ces colonnes qui s'élèvent, produisent en vous cet enivrement que l'on éprouve à la vue de l'immensité de la mer..." Constantin Rodenbach, l'Abbaye de Villers (de l'ordre de Cîteaux) Bruxelles,1850
La construction des bâtiments débuta au XIIIème siècle et représente un ensemble architectural intéressant regroupant des éléments romans et une évolution très marquée vers le style gothique.
Ouvertures en arcs de plein-cintres se conjuguent avec des fenêtres géminées qui se terminent en arcs brisés.
Toute la façade occidentale de l'église abbatiale est en style roman ainsi que le narthex, alors que l'ensemble des autres parties de l'église est de style gothique.
Toutefois, il ne faut pas limiter l'évolution d'un style à l'autre par, uniquement, des caractéristiques architecturales, tel que les arcs de pleins cintres pour le style roman, et les arcs brisés pour le style gothique, ou encore, la présence des arcs boutants, remarquables ici.
L'enjeu et la recherche, qui ont fait évoluer l'architecture romane sont essentiellement la recherche de la lumière et de l'élévation, et dans le cadre de l'architecture religieuse, écrivons Lumière et Elévation.
Sur ces quelques images, et bien que les ruines soient maintenant à ciel ouvert, on peut facilement imaginer comment toutes ces ouvertures servaient de "puits de lumière" ,
Nous comprenons ainsi que l'enjeu de l'architecture était d'arriver à ce que l'église et en particulier le choeur soient baignés de Lumière.
On voit au dessus de la croisée du transept une ouverture au plafond, véritable "puits de lumière" descendant sur le centre de l'église et on remarque le nombre important d'ouvertures et d'oculi en particulier sur les façades du transept.
Vues d'ensemble des dépendances, ici les ateliers
Façade occidentale, entrée principale. (roman)
Vues de la nef vers le choeur, rangée d'oculi au fond du choeur, les arcs boutants permettent un troisième niveau d'élévation.
Vue de la nef vers l'entrée principale, le narthex.( roman)
Façade de transept, oculus, roses, on distingue les arcs boutants
Dans le cloître, plaque commémorant l'architecte Licot.
Vers le palais abbatial: il fut construit vers 1720-1721, grand palais classique avec des jardins en terrasses et fontaines. Il comprend le quartier des hôtes, une prestigieuse cour d'honneur. A cette époque l'abbé de Villers était un personnage important, à partir du XVIème siècle sa nomination est contrôlée par le pouvoir politique. C'est aussi cette évolution qui amena, au XVIIème siècle la dissidence au sein de l'Ordre, des "Cisterciens de la Stricte Observance". Cette dissidence naît en partie à l'abbaye de la Trappe (Normandie) d'où l'appellation commune de "Trappistes".
Une partie du jardin du palais.
Enfilade de portes qui crée l'axe de perspective de la porte de Bruxelles jusqu'à la chapelle Notre-Dame de Montaigu (L'escalier, au fond, mène à cette chapelle).
Balade autour de Villers: champs, forêt et petit chemin
et quelques modestes chapelles....
De la plaine d'Alsace, au loin les Ballons Vosgiens,
On aperçoit la première neige sur les sommets
Le jardin d'automne est un peu mélancolique, pourtant c'est à cette époque qu'il se revêt des couleurs les plus chaudes...
Un hortensia (hydrangea paniculé), moitié fleurs moitié graines
Les cyclamens de Naples ne sortent qu'à l'automne, c'est un gros bulbe plat, planté au pied d'un arbre là où il y a pas mal d'humus il prospère et se mutiplie pour former un beau tapis.
Le clérodendron: ses feuilles apparaissent tardivement, ses fleurs, des grappes de petites étoiles blanches sont très parfumées et en fin d'été elles peuvent embaumer tout un jardin, à l'automne une grosse graine noire dans une gaine rouge remplace la fleur.
Le callicarpa: à cultiver pour l'automne où la couleur de ses fruits est unique !
Et bien sûr, encore des roses :
Sweet Juliet dans la rosée matinale