Villers-la-Ville est située à quelques trente kilomètres au sud-est de Bruxelles en Belgique. Les ruines d'une abbaye cistercienne sont son principal attrait. Etant donné que les abbayes étaient toujours construites sur des zones boisées et où il y avait de l'eau, les environs du village sont propices aux balades.
"C'est qu'il y a là un tableau plein de poésie: ces murs qui s'écroulent, ces voûtes qui tombent, ces colonnes qui s'élèvent, produisent en vous cet enivrement que l'on éprouve à la vue de l'immensité de la mer..." Constantin Rodenbach, l'Abbaye de Villers (de l'ordre de Cîteaux) Bruxelles,1850
La construction des bâtiments débuta au XIIIème siècle et représente un ensemble architectural intéressant regroupant des éléments romans et une évolution très marquée vers le style gothique.
Ouvertures en arcs de plein-cintres se conjuguent avec des fenêtres géminées qui se terminent en arcs brisés.
Toute la façade occidentale de l'église abbatiale est en style roman ainsi que le narthex, alors que l'ensemble des autres parties de l'église est de style gothique.
Toutefois, il ne faut pas limiter l'évolution d'un style à l'autre par, uniquement, des caractéristiques architecturales, tel que les arcs de pleins cintres pour le style roman, et les arcs brisés pour le style gothique, ou encore, la présence des arcs boutants, remarquables ici.
L'enjeu et la recherche, qui ont fait évoluer l'architecture romane sont essentiellement la recherche de la lumière et de l'élévation, et dans le cadre de l'architecture religieuse, écrivons Lumière et Elévation.
Sur ces quelques images, et bien que les ruines soient maintenant à ciel ouvert, on peut facilement imaginer comment toutes ces ouvertures servaient de "puits de lumière" ,
Nous comprenons ainsi que l'enjeu de l'architecture était d'arriver à ce que l'église et en particulier le choeur soient baignés de Lumière.
On voit au dessus de la croisée du transept une ouverture au plafond, véritable "puits de lumière" descendant sur le centre de l'église et on remarque le nombre important d'ouvertures et d'oculi en particulier sur les façades du transept.
Vues d'ensemble des dépendances, ici les ateliers
Façade occidentale, entrée principale. (roman)
Vues de la nef vers le choeur, rangée d'oculi au fond du choeur, les arcs boutants permettent un troisième niveau d'élévation.
Vue de la nef vers l'entrée principale, le narthex.( roman)
Façade de transept, oculus, roses, on distingue les arcs boutants
Dans le cloître, plaque commémorant l'architecte Licot.
Vers le palais abbatial: il fut construit vers 1720-1721, grand palais classique avec des jardins en terrasses et fontaines. Il comprend le quartier des hôtes, une prestigieuse cour d'honneur. A cette époque l'abbé de Villers était un personnage important, à partir du XVIème siècle sa nomination est contrôlée par le pouvoir politique. C'est aussi cette évolution qui amena, au XVIIème siècle la dissidence au sein de l'Ordre, des "Cisterciens de la Stricte Observance". Cette dissidence naît en partie à l'abbaye de la Trappe (Normandie) d'où l'appellation commune de "Trappistes".
Une partie du jardin du palais.
Enfilade de portes qui crée l'axe de perspective de la porte de Bruxelles jusqu'à la chapelle Notre-Dame de Montaigu (L'escalier, au fond, mène à cette chapelle).
Balade autour de Villers: champs, forêt et petit chemin
et quelques modestes chapelles....