John Kiser: journaliste d'investigation et historien. Son livre est le résultat de quatres années d'enquête.
Henry Quinson, a traduit le livre en français, il a vécu six ans au monastère de Tamié dont étaient issus deux des sept moines de Tibhirine.
Passion pour l'Algérie, les moines de Tibhirine est un livre extrêmement complet, fouillé et précis sur les moines de Tibhirine et l'Algérie.
Il éclaire sous plusieurs facettes les événements et propose une vision intéressante de l'histoire de l'Algérie, l'histoire de l'église catholique en Algérie, la vie dans un monastère cistercien et les relations entre les moines et les habitants du village.
Surtout, il nous montre comment une communauté d'hommes, si différents de caractère, ont pu vivre ensemble jusqu'au bout leur témoignage....
Au delà des problèmes et des explications pas encore très claires sur les responsabilités de l'enlèvement et de la mort des moines ; ce qui aurait pu être fait, ce qui n'aurait pas dû être fait, sur les négociations à faire ou à ne pas faire, ce qui est intéressant dans ce livre, et ce qui reste, somme toute, aujourd'hui, c'est la personnalité et le portrait des ces hommes courageux et humanistes, c'est le sens de leur combat fraternel au quotidien pour rassembler des communautés si différentes et si proches à la fois.
C'est sûr, qu'ils pouvaient quitter Tibhirine et s'installer au Maroc à Fès, mais ils ne l'ont pas fait.
C'est sûr qu'ils avaient déjà eu des "alertes" et des intrusions dans le monastère,mais ils sont restés.
Entre aban-donner et donner, ils ont fait le choix du chemin le plus difficile.
Quelques critiques:
- Le livre de John Kiser est un document inespéré qui n’intéresse pas seulement les lecteurs américains ou européens pour déceler la vraie mécanique d’un phénomène qu’ils connaissent très mal, mais aussi les lecteurs algériens submergés par les incohérences d’un système résigné à la fatalité de l’intérêt immédiat et le jeu d’un islamisme politique qui n’a jamais abdiqué. D’ailleurs, Passion pour l’Algérie est dédié aux moines de Tibhirine, mais aussi à ceux qui les ont aimés, c’est-à-dire à nous tous qui portons en nous cette flamme humaniste intarissable. Waciny Laredj, El-Watan
- L'ouvrage de M. Kiser est remarquablement bien documenté, et se lit comme un roman. Il apporte une double démonstration, qui justifierait, chacune, un livre à part entière. La première est de souligner le contraste entre les factions terroristes qui utilisent l'islam comme un moyen, et les villageois de Tibhirine qui le pratiquent comme une fraternité. Imam Feisal Abdul Rauf, Islamic Horizons Magazine